Après une première édition très prometteuse en 2024, le festival Mons en Lumières semble vouloir se faire une place de renom et de façon pérenne dans le calendrier hivernal de ce genre de manifestations, et revient illuminer le centre-ville durant deux week-ends consécutifs. Avec un parcours de 3km dans le centre-ville, il n’a pas (encore) l’envergure de certains autres festivals du même style, mais au niveau qualitatif, il n’a rien à envier. Le centre-ville n’est pas très grand, mais le parcours avait le mérite d’être en grande partie différent de celui-de 2024, et outre les installations en elles-mêmes, un gros point fort du festival réside aussi dans son côté intimiste, à travers les petites rues baignées pour la plupart dans une lumière tamisée. En comparaison avec d’autres festivals, il y avait un très bel effort sur la réduction de la pollution lumineuse générée par l’éclairage public, mettant ainsi les différentes œuvres plus en valeur.
Le parcours démarre sur l’esplanade de la nouvelle gare de Mons, avec une animation visuelle sur un gigantesque écran led de plusieurs dizaines de mètres de long, disposé en arc de cercle.
"Double Flux", du Collectif Scale, une installation composée de barres lumineuses disposées en 2 demi-cercles entremêlés, tournoyant verticalement en jouant avec les couleurs, l’intensité, la vitesse, en fonction de la bande-son. Ce n’est pas la première fois que je m’émerveille devant cette œuvre, dont j’avais déjà pu voir d’autres variations en 2021 à Metz et 2023 à Bruxelles, et encore plusieurs autres sur leur page Instagram. Je suis définitivement fan, je suis d’ailleurs resté pas mal de temps pour en profiter sous tous les angles ! Rien d’étonnant donc sur le fait que ce sera encore mon gros coup de cœur de la soirée ! Vidéo à voir en bas de page.
Une animation originale sur la façade de l'Académie, conçue par les élèves et une association locale, mélangeant lumières, arts plastiques et création sonore.
Un petit square mis en valeur au moyens de skytracers et de fumigènes disposés autour d'une fontaine, mais l’intérêt de l’installation provenait surtout des faisceaux lasers provenant du sommet du beffroi en arrière-plan, formant par moments une sorte de vortex lumineux.
Planètes lumineuses suspendues au-dessus d’une petite rue, en 2D mais avec un petit effet 3D vu de loin.
Gros spectacle de video-mapping sur la façade de l’hôtel de Ville. D’un point de vue artistique j’avais préféré celui de l’année précédente, mais en termes d’envergure, celui-ci était plus impressionnant de par sa couverture de façade plus large, étant donné que les bâtiments à gauche et à droite de l’hôtel de Ville faisaient également partie du show.
Une installation fixe mais très jolie et bien mise en valeur, formant une sorte de mosaïque géante, aux couleurs différentes à l’avant et à l’arrière, composée de milliers de petits disques métalliques oscillant légèrement au gré du vent.
Un petit parc entièrement relooké au moyen de centaines de fleurs lumineuses changeant de couleurs, que j’avais déjà pu voir sur une édition de Lanterna Magica.
Encore une très belle installation au centre d'un petit parc, composée de cabanes suspendues dans les arbres, lasers, et surtout d'un écran sphérique placé au centre du parc, dont les images se reflétaient très bien dans les flaques de boue sur le sol !
2 autres démonstrations de video-mappping, pas les plus spectaculaires qui soient mais qui participent néanmoins à l’illumination et à la métamorphose de la ville, ce qui est quand même au final le but de ce genre de festival.
Dernière installation du parcours, avec un assez gros déploiement de moyens techniques mettant en lumières tout un square, mais qui m’a laissé très dubitatif. Il y avait un peu de tout : des barres lumineuses, des robots de lumières, un écran led, des fumigènes, une multitude de petites boules lumineuses montées sur vérin, mais rien ne semblait cohérent, un peu comme si on avait pris 3 ou 4 œuvres indépendantes et qu’on les avait rassemblées ensemble n’importe comment, sans aucune symétrie, et sans réelle synchronisation. L’ensemble des petites boules lumineuses se mouvant verticalement était la partie la plus intéressante, mais même prise indépendamment, elle souffrait de pas mal d’imperfections au niveau de la chorégraphie, que ce soit dans la synchronisation des mouvements ou des couleurs. Il y avait pourtant beaucoup de potentiel. De plus, une quantité exagérée de barrières nadar au sein même de l’installation rajoutait une intrusion visuelle qui ne mettait clairement pas l’installation en valeur. Très dommage.
Et comme promis, voici une petite vidéo de l'installation "Double Flux" du Collectif Scale, mon coup de cœur de la soirée !